samedi 12 juillet 2014

Dérive story

Dans une précédente aventure suite à un dessalage peu glorieux j'ai constaté que la dérive n'était pas en excellent état.

Résultat j'ai lancé la mise en fabrication une nouvelle dérive en lamellé collé en m'inspirant des articles de l'OKDIA et de ce que j'ai pu admirer sur le site Milanes foils (milanesfoils.co.uk).

A la dernière sortie avant de remonter le bateau j'ai décidé de sortir la dérive du puits pour vérifier le diamètre de l'axe et enlever le sable qui rendait la descente et remontée un peu "râpeuse".

Là jolie surprise:

L'emplacement de l'axe est endommagé
Réparation par des plaques inox vissées

Après démontage  on voit que le contre plaqué est cassé
 Je n'aurai pas le temps de finir la nouvelle dérive une seule solution réparer.
J'ai une chute de contre plaqué de 18mm, de la colle epoxy reste à trouver l'idée:

La dent sur pivot

Découpe de la partie malade

L'emplacement du pivot est prêt
présentation et ajustage de la prothèse
La pièce a été collée, la fente et la vis de blocage préparées
Voilà il ne reste plus qu'à enduire, poncer, au passage j'en ai profité pour recouper une bande du bord de fuite endommagé et y coller une latte de chêne.

Une bonne couche de primaire ma dérive aura une nouvelle vie
Quelques couches de laque blanche termineront bien ce nouveau chapitre...


Conclusion:

- Je changerai sur ma dérive définitive la position de la fente de l'axe car je pense que la casse a été due à un choc sur le bord d'attaque qui a fait casser au niveau de l'axe.

- J'essaierai également d'imprégner le bois avec de l'epoxy, car tout le contre plaqué comme on peut le voir sur les photos était noir ce qui veut dire qu'il avait bien bu.

- Sur ma réparation j'ai doublé le trou de passage de la vis de blocage par un tube laiton collé à la cyanoacrylate. J'ai également bien imprégné le bois de l'avant trou où vient se loger la vis.

mardi 10 juin 2014

Premier bain

Samedi 17 avril

Première sortie avec ma Yole sur le Lac de Cazaux.
Windguru annonçait 15 nœuds avec pas mal de rafales, mais surtout des sautes de vents.
J'ai à peine fait 150 mètres au vent arrière que me voilà au bouillon, sans empanner je n’ai pas encore compris, merci à mon shorty néoprène et à l'anonyme à moteur qui m'a donné un coup de main pour remettre la yole sur son fond.

Remontée à bord facile, remise à poste du safran, il est parti suite au dessalage, je dois modifier la position de la languette de sureté sur ce safran que je viens de refaire.

Je parlerai de ce safran dans le prochain épisode.

Le cockpit est à moitié plein d’eau heureusement, quelques coups d’écope et un bon bord de largue (les vide-vite fonctionnent bien) et la fin de l’après-midi se passe très bien.

Petite surprise au retour à terre le caisson avant a pris pas mal d’eau, mes travaux de l’hiver étaient censés étanchéifier complètement ce compartiment, je pense que l’eau vient du côté de l'étambrai, je n’ai pas vérifié la cloison rajoutée pour être conforme à la nouvelle jauge, elle ne doit pas être étanche. Cela fera partie des travaux de l’hiver prochain.

Ce dessalage m'a également permis de voir la dèrive de près, il manque un petit morceau sur le bord de fuite, je pense que mes moments perdus vont être occupés par la confection d'une nouvelle dèrive, celle-ci pourra encore faire la saison.

A part cela rien à signaler tous les réglages fonctionnent bien, juste à repositionner au retour 2 pontets pour accrocher sur la bôme les élastiques de rappel de bôme.

Conclusion de cette sortie:

Réviser ou refaire la cloison avant.
Raccourcir le nouveau stick.
Repositionner la languette de sécurité
Reconditionner le barreur.

Rester vigilent sur le vent arrière.

mardi 22 avril 2014

Les sangles de rappel

C'est un des points les plus importants à vérifier, surtout sur ce type de bateau qui est très demandeur en position de rappel.

Etat des lieux:




  • Les points d'encrage des sangles sont tous à refaire, au démontage les vis ont cassé au ras des écrous, presque normal vu l'âge du bateau, renforcé par le fait que les plaquettes de montage étaient en inox et les vis en cuivre rouge.
    inox+cuivre+ eau plus ou moins salée=électrolyse et corrosion.
  • Vérifier les planchettes de renfort des points d'encrage à l'intérieur des cloisons du cockpit, sur les quatre une était décollée et pourrie.
  • Les points d'attache des élastiques de tension, sur les jambettes déjà très trouées et cassées sont à déplacer.
  • Les sangles sont à changer et tant qu'à faire trouver des sangles un peu plus confortables pour les pieds.
  • Simplifier et refaire le système de réglage des sangles.
Réfection des points d'attache:

Les pontets d'ancrages sont renforcés par des contre-plaques en alu.

Ancrage arrière de la sangle.
Ancrage avant avec poulie de règlage.
Remplacement des sangles:
Sans machine à coudre, j'ai fait fabriquer une superbe paire de sangles rembourrées par mon voilier.

Il m'a juste suffit de rajouter le bout de réglage remonter un élastique de tension et voici le résultat.


Petit détail supplémentaire, au dernier moment j'ai percé un trou dans le banc de rappel juste au dessus du taquet de réglage des sangles pour y faire disparaitre l'excédent du bout de réglage, à quelques centimètre la main trouve déjà l'écoute et le bout de commande de la barre d'écoute, pas de mélange ce qui évite de choquer la sangle sans le vouloir.


jeudi 10 avril 2014

Les trappes de coque

Dans l'ancienne jauge de la Yole OK les trappes étaient faites de simples bassines en plastique qui venaient fermer les ouvertures, simplement tirées par des élastiques vers l'intérieur des caissons, l'avantage était d'offrir des ouvertures assez larges, mais pas ou peu étanches.
Voilà les fameuses bassines

La nouvelle jauge impose des trappes vissables d'au moins 85 mm de diamètres.

Les trappes disponibles dans le commerces sont d'un diamètre largement plus petit que celui des bassines ce qui a obligé de monter sur les coques des fermetures intermédiaires.

Le résultat est souvent peu étanche et pas très esthétique.


Voilà l'aspect avant travaux

Faute de trouver en local, j'ai déniché sur internet 3 belles trappes diamètre 200 mm d'ouverture diamètre total 260 mm.



Restait à réaliser le calfeutrage avec la coque, après avoir étudié plusieurs solutions j'ai opté pour du contreplaqué fin (Ctp 5mm), qui sera collé par l'intérieur des caissons.

Voilà les différentes étapes de découpages.


Traçage de la découpe des trappes.


Un passage de défonceuse à main levée, pour faire un encastrement à l'épaisseur du caisson


On voit bien sur cette image l'épaisseur de l'encastrement.

Voilà les 3 trappes prêtes à être posées le dos a été préalablement résiné à l'epoxy.


La trappe en collage, l'adhésif de masquage évite le collage des cales et coffre l'excédent d'epoxy.
Après décoffrage il ne restera plus qu'à uniformiser la surface avec du mastic epoxy.

L'opération sera répétée sur les deux autres trappes, tant que j'y étais j'ai également changé les trappes de pont, dont il manquait des joints et qui étaient noires, les trappes récupérées dans le cokpit et nettoyées feront l'affaire.

Après quelques heures de mastic et de ponçage à l'abrasif, j'ai posé les nouvelles trappes avec un bon joint polyuréthane et visserie inox.

Voilà le résultat





De plus ce nouveau montage de trappes collées-vissées donne une rigidité supplémentaire aux caissons.
La peinture fera disparaître complètement la modification.

Mais ceci est une autre histoire...

vendredi 4 avril 2014

Etat de lieux

Il convient d'abord de faire un état des lieux du bateau, afin de déterminer la liste des travaux à effectuer et d'en déterminer le planning de réalisation dans le temps en fonction de l'urgence.

Voilà ce que j'ai pu constater sur ma Yole OK, cette liste n'est pas exhaustive mais peut constituer un point de départ pour la restauration de n'importe quel type de dériveur.

La coque:

  • Boucher tous les trous provenant d'anciens passages de bouts sous le pont et d'anciennes fixations d'accastillage.
  • Réparer les cloques sur le pont arrière dues à un délaminage des couches résine/verre.
  • Refaire les anciennes trappes d'accès aux caissons étanches.
  • Réparer et renforcer les jambettes de banc dans le cockpit.
  • Refaire la peinture, la couleur me plait mais une peinture de coque plus lisse et donc plus glissante sera bien venue.
  • Réparer les points d'ancrage de la barre d'écoute.


L'accastillage:

  • Refaire les sangles de rappel, refaire les fixations sur la coque (c'est un des travaux les plus urgents pour ne pas se retrouver à l'eau sur un bord de près)
  • Vérifier la fixation de l'accastillage sur la coque, remplacer la visserie rouillée.
  • Remplacer les taquets défectueux, nettoyer et lubrifier ceux que vous conservez.
  • Refixer la barre d'écoute.
  • Vérifier tous les bouts.
  • Vérifier les fixations de femelots de safran.

Les appendices:

  • Le safran à réparer ou refaire complètement, alléger et moderniser.
  • La dérive à vérifier, à revernir ou refaire complètement.


Le mat:

  • Vérifier l'état de la drisse.
  • Vérifier l'état de l'accastillage de mat.
  • Boucher quelques trous provenant d'anciens emplacements d'accastillage.


La voile:

  • Bien vérifier l'état de la voile, la mienne était en très bon état, à part une coupure sur l'ourlet de ralingue au niveau de la têtière, mon voilier favori s'en est chargé pour quelques euros.
Certains de ces travaux sont indispensables pour la sécurité et le bon fonctionnement du bateau et donc à faire en urgence.

Après viennent les modifications qui vont permettre d'améliorer le fonctionnement de votre bateau (performance).

Enfin viennent les travaux d'esthétique.

Sans avoir la prétention de donner des leçons de réparation navale, je vous livrerai par la suite le détail des travaux que j'ai effectués, mais ceci est une autre histoire.

mercredi 2 avril 2014

Avant Propos

Je souhaitais depuis longtemps avoir un bateau personnel et de plus me lancer dans une construction.
J'ai d'abord regardé vers des modèles de type voile-aviron, puis j'ai finalement opté pour une Yole OK, bateau sur lequel j'avais tiré quelques bords durant mon adolescence et qui est quand même assez sportif tout en étant "collector", le voile-aviron sera l'objet d'un autre projet.

La construction en elle même n'est pas très compliquée ni très honéreuse, seul l'accastillage revient assez cher, puisque cette série est surtout présente dans les pays nordiques, l'Angleterre, l'Allemagne, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.


Il n'existe plus de fabricant de coques ni de mats en France, un mat seul vaut actuellement entre 1.500 et 2.500 € construit en carbone et importé.

Je me suis donc penché vers le marché de l'occasion et j'ai trouvé proche de chez moi une yole en bon état général pour un prix tout compris avec la remorque, très raisonnable.



Acquise en automne j'ai pu en profiter largement jusqu'à la fermeture du Club en décembre.

Vient maintenant la partie qui fait l'objet de ce blog c'est de partager mon expérience de restauration de ce bateau...